Les scandales ayant marqué l’automobile

Les scandales dans l’univers de l’automobile sont nombreux et souvent associés à plusieurs dizaines de décès et des centaines d’accidents. Fraude, vice de conception, procès et amendes record, faisons un zoom sur quelques scandales ayant marqué l’automobile dans le monde.

Tout d’abord, remontons en 2015, lorsqu’un scandale de grande ampleur éclate. Volkswagen, premier constructeur automobile allemand est accusé de fraude à grande échelle sur les test-antipollution avec des valeurs jusqu’à 40 fois la norme autorisée sur 11 millions de véhicules. On parle de Dieselgate.

Que s’est-il passé ? Pour commencer, il s’agit de l’ONG américaine (ICCT : Conseil international sur les transports propres) qui donna l’alerte à l’Agence de Protection Environnementale des Etats Unis. Sur la période de 2009 à 2015, le groupe Volkswagen a été reconnu coupable d’utilisation de logiciels frauduleux. Ceux-ci ont été conçus dans le but de minorer les émissions polluantes de particules d’Azote et CO2 pendant ses tests d’homologation. Il faut savoir qu’une exposition à ces particules fines serait responsable de morts prématurés découlant d’effet respiratoires ou cardiovasculaires.

A ce jour, Volkswagen est toujours sous le coup de procédures judiciaires et notamment en France. Il faut savoir qu’en 2018, le constructeur avait déjà payé une amende d’un milliard d’euros en Allemagne.

Avez-vous entendu parler de l’équipementier japonais Takata ? Celui-ci a été impliqué dans un scandale meurtrier qui lui coûta d’ailleurs également son entreprise. En effet, à partir des années 2000, Takata a introduit dans ses airbags un nouvel agent chimique. Il s’agit du nitrate d’ammonium. Cet agent avait pour but de gonfler le sac en cas d’impact. Toutefois, il faut savoir qu’en cas d’exposition prolongée à la chaleur et à l’humidité, le nitrate d’ammonium peut se dégrader.

Dans plusieurs pays et notamment aux Etats-Unis, dans des régions à fortes chaleurs, cet agent a provoqué des explosions au moment du déclenchement de l’airbag. L’équipementier serait responsable du décès de 16 personnes dont 11 aux Etats-Unis. Ce scandale a provoqué la faillite de l’entreprise. Takata a annoncé en 2017 son dépôt de bilan.

En 2014, General Motors a été impliqué dans l’un des plus gros scandales meurtriers de l’automobile. En effet, le constructeur a dû rappeler 29 millions de véhicules pour un problème de commutateur d’allumage. Celui-ci pouvait provoquer l’arrêt du moteur et provoquer des accidents de la route. Le bilan est très lourd : 124 morts et plusieurs centaines de blessés.

Comment l’accident pouvait-il se produire ? Tout d’abord, ce problème était lié à la clé de contact. Celle-ci pouvait être accidentellement bougée et ne plus être à la position « en marche ». Ainsi, ce problème pouvait entrainer l’arrêt du moteur, de la direction assistée et des servofreins. Dans le même temps, l’airbag n’était plus fonctionnel. Par conséquent, le conducteur pouvait perdre le contrôle de sa voiture et n’ayant pas d’airbag qui s’enclenchait, trouver la mort.

GM paiera une amende de 900 millions de dollars en 2015.

Nouveau scandale, et cette fois chez le constructeur Japonais, Toyota. En effet, à la fin de l’année 2009, Toyota a dû rappeler en urgence plus de 8 millions de véhicules pour des raisons d’accidents suspects. En cause, un vice de conception concernant la mécanique des pédales sur certains modèles et le coincement dans le tapis de sol. Au total, le constructeur paiera une amende de 1,2 milliard de Dollars aux Etats-Unis pour avoir trompé ses clients.

Il semblerait que des chercheurs aient fait inhaler des gaz d’échappement à des cobayes humains et des singes. Cette étude complètement folle aurait été financée par Volkswagen, Daimler et BMW.

Le but de cette étude ? Calculer les effets du dioxyde d’azote (que l’on trouve dans les gaz d’échappement) sur des cobayes humains. Ainsi, 25 jeunes en bonne santé ont inhalé pendant plusieurs heures du dioxyde d’azote. A ce jour, l’impact de cette étude sur ses personnes n’a pas pu être déterminé. De plus, en 2014, Le Groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur du transport (EUGT) a parrainé des expériences sur des singes aux Etats-Unis. Celui-ci souhaitait défendre l’utilisation du diesel pour contrer l’Organisation Mondiale de la Santé qui avait pointé le diesel comme un carburant cancérigène. Ainsi, le but était de prouver que les dernières générations de moteur diesel étaient moins polluantes. Bien évidemment, les constructeurs ciblés s’étaient désolidarisés de cette étude.

Revenons en l’an 2000, ou une série d’accidents mortels de la circulation se sont produits. En cause ? Des éclatements de pneus. C’est le scandale Ford/Firestone.

Un véhicule est concerné, il s’agit du Ford Explorer. Ces pneus de la marque Firestone seraient responsables du décès de 88 personnes. C’est pourquoi Ford n’a pas eu d’autre choix que de rappeler des millions de pneus de la marque Firestone aux Etats-Unis. Toutefois, les deux entreprises n’ont cessé de se défausser en se renvoyant chacun la responsabilité de ces accidents.