Avoir un atelier écologique, moins nocif pour l’environnement est une des priorités des professionnels de l’automobile. Un métier difficile à convertir, certes, mais quelques gestes et astuces simples peuvent limiter les impacts sur l’environnement. Nous avons fait quelques recherches sur les meilleures pratiques.
Le bâtiment et les équipements de l’atelier écologique
Le bâtiment écologique
Tout d’abord, il nous a paru évident de penser au bâtiment en lui-même. Plus il est isolé, moins il consomme de l’énergie. Ce concept est valable été comme hiver à cause de la climatisation ou du chauffage. Il existe d’ailleurs des aides de l’État pour favoriser la transition écologique des entreprises. Sur ce sujet, des aides valent aussi bien pour l’isolation que pour un nouveau système de chauffage moins énergivore ou encore des ventilations.
Deuxièmement, le sujet de l’éclairage nous a paru primordiale. Utiliser l’éclairage LED plutôt que l’éclairage traditionnel est écologique et économique. Il est vrai que l’investissement de départ est plus important mais la consommation et la durée de vie des lampes LED les rendent vraiment plus attractives.
En ce qui concerne la consommation d’eau, nous avons trouvé une astuce, la récupération d’eau de pluie. L’eau de pluie est une ressource gratuite pouvant être utilisée notamment pour les WC. Effectivement, cela nécessite quelques travaux, mais les économies générées par la suite seront au rendez-vous.
Le réservoir d’eau évoqué juste avant peut aussi alimenter votre portique de lavage. Double emploi pour cette installation, et comme chacun le sait, ces équipements consomment beaucoup d’eau.
Les équipements écologiques
Côté carrosserie, nous avons remarqué qu’il existait de plus en plus de cabines de peinture permettant d’améliorer sa transition écologique. Ces entreprises utilisent, pour la fabrication de leurs cabines, des matériaux recyclables. En ce qui concerne la diffusion de particules, ils utilisent des filtres pour limiter les rejets dans l’air. L’innovation autour de ces équipements leur permet de faire des économies d’énergie.
Par ailleurs, il est important de noter que toutes ces optimisations « écologiques » ne diminuent en rien la qualité ou même la performance des équipements.
S’équiper de véhicules de prêt hybrides ou électriques peut être un bon moyen de participer à la préservation de notre environnement. Notre avis est mitigé sur ce point, parce que comme nous l’avons déjà écrit dans plusieurs articles, la voiture électrique ou hybride n’est pas si propre.
Choisissez les bons produits d’entretien des locaux
C’est notamment le changement le plus simple à mettre en place, l’utilisation de produits d’entretien écologiques. En plus de réduire l’impact écologique, ils protègent vos salariés qui sont déjà en contact avec des matières polluantes.
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Les bonnes pratiques de l’atelier écologique
Proposer une pièce auto d’occasion
Proposer une pièce auto d’occasion systématiquement est obligatoire aujourd’hui. En conséquence, cette pratique devrait être un réflexe pour tous. En plus de participer au développement de l’économie circulaire, ce petit geste a beaucoup de conséquences positives. La fabrication, le transport, l’emballage et la logistique d’une pièce neuve pollue énormément. Quant aux économies au sens propre, une pièce d’occasion est généralement 70% moins chère qu’une pièce neuve.
La photo expertise
De plus en plus déployée dans les ateliers, la photo expertise est un bon moyen de commencer sa transition. La photo expertise consiste à envoyer des photos du véhicule via internet. Le déplacement de l’expert n’est donc plus requis, les prêts de véhicules sont considérablement limités et les devis peuvent être dématérialisés, donc plus de papier !
Du côté des carrossiers, il y a plusieurs bonnes pratiques à adopter. Évidemment, elles ne sont pas toujours applicables.
Le débosselage sans peinture
En bref, ce savoir-faire est 100% écologique puisqu’il n’utilise pas de produit chimique et pas d’énergie (ou presque pas). Une formation des salariés est cependant conseillée.
Le raccord de peinture
En effet, cette pratique permet de limiter la quantité de peinture à la zone à réparer mais pas seulement. Elle évite les différences de couleur entre l’élément réparé et celui adjacent.
Si la technique citée n’est pas adaptable dans toutes les situations, préférez les peintures moins nocives. Il existe des peintures hydrodiluables à haute teneur en extrait sec ou encore des peintures sans plomb.
La sollicitation des filières de recyclage des déchets
En tant que professionnel de l’automobile, vous êtes amené à manipuler des matières polluantes. Pour les traiter de la meilleure façon possible et pour limiter leur impact énergétique, travaillez autant que possible avec les filières adaptées. N’oubliez pas les pneus, ils peuvent aussi se recycler en combustible ou même en composant du bitume !
Les bons réflexes de votre métier
La pollution de l’air générée par le réglage et la vérification des voitures pose problème. Autant que faire se peut, essayez de limiter le temps de marche des moteurs aux vérifications, ne laissez pas tourner dans le vide. Il est également astucieux d’installer des systèmes de ventilation et d’aspiration d’air pour atteindre un niveau de poussière proche de zéro.
Concernant les solvants et détergents chimiques, préférez ceux sans amine et sans nitrile, qui sont tout aussi efficaces.
En ce qui touche directement au carburant, soyez vigilant. Il arrive fréquemment que du carburant tombe sur le sol accidentellement. Seulement, la plupart du temps, son parcours se termine dans la nature. Inutile de vous expliquer en quoi c’est nocif pour l’environnement. Utilisez des produits absorbants pour que les flaques ne restent pas à la surface (qu’il faudra tout de même recycler). Les produits de nettoyage enzymatiques peuvent être utiles dans le cas présent.
Par quoi commencer pour rendre mon atelier écologique ?
Impossible de répondre à cette question à votre place. Commencer petit à petit est la meilleure solution pour plusieurs raisons :
– Les changements progressifs perdurent plus dans le temps
– Habituer progressivement votre équipe à de nouveaux procédés
– Étaler les dépenses dans le temps est plus confortable même si vous allez réaliser des économies
Si vous avez entamé un processus de transition éco-responsable dans votre atelier et que vous souhaitez le partager, votre témoignage et retour sur expérience nous intéresse. Pour cela, écrivez à contact@frpa.fr